jeudi 17 mai 2007

Dans un fossé, un véhicule rempli de fête et d'alcool
s'est retourné, sur le dos, sans vie.
Ton corps est allongé là sur le sol,
plus personne ne rit.

Dix-huit ou vingt-cinq ans,
je n'arrive pas à deviner ton âge.
Ton visage est bien trop blanc,
j'ai encore la rage.

Je ne voulais pas être là,
pour avoir ton sang sur mes doigts.
Mais là...
Je ne peux plus rien pour toi.

Je découpe ta robe de soirée bien trop salement arrosée.
Mes mains gantées s'activent sur ton petit coeur,
tu étais belle, comment as-tu osé.
Autour de moi, je ne ressens que des pleurs.

Le silence de tes mots me rend sourd.
Je te parle mais tu ne me comprends plus.
Tu laisses s'envoler tes rêves, ta famille, tes amours.
Les cris de tes amis déchirent la nuit...Je n'en peux plus.

Je ne voulais pas être là,
pour te voir partir comme çà.
Mais là...
Je ne peux plus rien pour toi.


Epuisé, je m'acharne mais il faut stopper.
L'homme en blanc, main sur l'épaule, me murmure qu'on a tout essayé.
Encore une vie de perdue, je vais craquer.
L'homme en noir a gagné...Il vient te chercher.

Thierry Bougis - 2006.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je connaissais tes talents de photographe mais pas ceux de poete. Je te reconnais bien là...
Ne changes rien...

Anonyme a dit…

Triste miroir de la vérité :(

Anonyme a dit…

Comme je l'ai déjà dit tu devrais écrire un livre.Accompagné de tes photos ce serais un chef-d'oeuvre!!
Tes talents d'écrivains et de poète sont me laisse sans voix.
Il n'y a pas de photo mais on imagine la scène.Triste réalité de notre métier.

Anonyme a dit…

Salut Baudelaire, c'est vrai que tu es en train de faire des tee-shirts Thierry Bougis ? il parait que quand on les porte on fait des pures photos et on écrit des poèmes en alexandrins dignes des plus grands...???
J'en ai commandé 30...on sait jamais...!!!!!!!!!!!!!!!!